Le lotus apparaît comme une constante de l'iconographie depuis l'époque pharaonique. Il est cependant moins fréquent à la période copte. Même thème, dans le même esprit, que le décor du plat de Karnak conservé au musée de Louxor (inv. J.175) mais le style y est plus synthétique : le lotus est rendu d'une façon plus sèche et moins détaillée. Le motif du lotus semble être moins fréquent que celui du poisson. Pour la période qui nous intéresse, il semble être un thème très à la mode en Haute-Égypte et surtout en Nubie. Le cimetière de Karanog a fourni de nombreux vases fermés (pas de plats) où le schéma du lotus est identique à ceux représentés sur les deux plats égyptiens : une fleur centrale à trois pétales, deux étamines le plus souvent, et deux boutons latéraux. Sur les vases nubiens comme sur le plat de Karnak, le calice de la fleur présente une surface quadrillée ce qui n'est pas le cas à Médamoud.  Karanog, n° 8209, n° 8900, n° 8230, n° 8896, n° 8485, n° 8958, n° 9043 et Musée copte du Caire n° 12050 (non vu). Kysis, dans l'oasis de Douch, produit ce type de plat et de décor dans les couches finales du site, entre le début du 4e et le début du 5e siècle (Kysis, n° 57, fig. 222, p. 223-228).