Parmi des feuillages porteurs de baies (lierre ?), un oiseau à double collier, long col et bec un peu crochu, picore une baie noire. La technique du décor est la même que sur les amphores de Saqqarah : dessin au trait noir, remplissage orange, quelques parties laissées en réserve. Le trait du dessin est doublé d'un rang serré de petits points. Le plumage est noté sur la gorge par des points noirs ; l'œil est un gros point noir cerné d'un cercle noir. Le collier est rendu de la façon habituelle : trois cercles noirs parallèles formant deux rubans, seul le ruban inférieur est ponctué de points noirs. Quatre groupes de feuillages subsistent, tous du même modèle : trois grosses feuilles ovales dressées en éventail sur des tiges charnues, des baies rondes ponctuent les extrémités de certaines feuilles ou s'accrochent aux tiges, une seule plante est traitée selon la technique du trait doublé de pointillés. La scène est peinte sur la partie supérieure de la panse ; on voit encore le départ du col, dans une zone limitée par des filets noirs sur fond orange.  Le plus proche élément de comparaison est l'amphore de Berlin n° 6063, où un oiseau identique picore des baies noires arrachées à des plantes trifoliées. Les fouilles d'Antinoé ont livré de nombreux fragments de ce style (Antinoé, 1974, p. 69 ss, pl. 43 et p. 90).  Ce fragment a été trouvé dans le groupe 7, quartier sud-est du village copto-byzantin installé sur la cour du temple.