Ateliers

L'étude de l'implantation des ateliers de potiers fait toujours l'objet de recherches archéologiques.

Plusieurs grands ateliers sont désormais identifiés, pour la période du 4e au 7e siècles :

  • les ateliers du centre de pèlerinage d'Abou Mina, lieu de culte de saint Ménas, un des saints les plus populaires d'Égypte, dans le désert libyque, au sud-ouest d'Alexandrie. De ces ateliers sortaient plusieurs types de vaisselle, de la céramique fine (ainsi désigne-t-on la céramique imitant la céramique romaine) aux amphores vinaires en passant par la vaisselle de cuisson, les lampes, les ampoules à eulogie et les statuettes votives. Ces ateliers utilisaient l'argile calcaire à leur disposition ;
  • deux ateliers de Moyenne-Égypte, celui d'Hermopolis Magna (Ashmounein) et celui d'Antinoé, travaillant les argiles alluviales, micacées. Leurs productions sont aussi très variées. Dans cette région riche en vignobles, les ateliers d'Antinoé se sont surtout spécialisés dans la fabrication d'amphores vinaires ;
  • le quatrième grand centre de production est celui d'Assouan, exploitant les filons d'argile kaolinitique. Carrefour d'influences et marché « international », Assouan exporte ses produits dans le reste de l'Égypte, en Nubie et même sur la côte syro-palestinienne ;
  • le cinquième centre découvert et étudié dans la dernière décennie est celui de Bouto, dans le Delta, actuellement en cours de publication.

 

D'autres ateliers, de moindre importance, ont été identifiés, dans le Delta, au monastère Saint-Jérémie de Saqqara, dans les oasis, etc. (voir dans la bibliographie les travaux de P. Ballet).