Lexique

Albert Gayet (1856-1916)

Égyptologue français, directeur des fouilles d'Antinoé de 1895 à 1911. Savant contesté pour son manque de rigueur scientifique, son goût de la mise en scène sacrifiant la réalité à l'imagination lors des expositions succédant aux campagnes de fouilles, et enfin son absence grave de rapport de fouilles.

Antinoé

Cité de Moyenne-Égypte, fondée par Hadrien (autour de 130), en mémoire de son compagnon Antinoüs, noyé dans le Nil. La ville, devenue capitale de la Thébaïde, et siège d'un évêché, prospéra jusqu'au début de l'époque islamique. Elle abrita de nombreux couvents et églises. Durant les périodes romaine et copte, la ville fut un grand centre de production de céramiques, notamment d'amphores. Avant de faire l'objet de sondages et de fouilles à la fin du 19e siècle, de nombreux édifices de la ville disparurent dans les fours à chaux...

Armant

Ancienne Hermontis, située en Haute-Égypte sur la rive gauche du Nil, elle connut la prospérité à l'époque byzantine et la fondation de trois couvents et d'une église. Le site fut fouillé et publié par l'Egypt Exploration Society.

Assouan

Proche de la première cataracte, marche entre l'Égypte, la Nubie et l'Afrique noire, la cité connut une grande prospérité dès l'époque pharaonique. Exploitant un filon argileux de grande qualité, une argile kaolinitique, les potiers assouannais produisirent une abondante céramique à partir de l'époque romaine, et jusque fort avant dans l'époque byzantine. Cette production fut exportée à travers l'Égypte et la Nubie, soit sous forme de produits finis soit, peut-être, sous forme de pains d'argile.
Ses ateliers imitent tout d'abord la céramique sigillée romaine comme le font d'autres ateliers égyptiens. Mais c'est vraisemblablement dans les ateliers d'Assouan, peut-être sous l'influence de la céramique nubienne, elle-même influencée par la céramique hellénistique, qu'est née à l'époque chrétienne, la céramique peinte désignée par le nom de « pseudo-sigillée peinte ». Ce type de céramique fut sans doute copié dans d'autres ateliers égyptiens s'inspirant des exportations assouannaises. Sa terre rose, dense, fine, à inclusions rouges et noires, présente un caractère typique de dégradation : une surface percée de minuscules cratères, caractère qui ne semble pas affecter d'autres types de pâte.