Le col tubulaire porte une collerette au tiers de sa hauteur ; un bourrelet cerne l'embouchure ; à l'intérieur, au niveau de la collerette, l'embouchure forme un fort rétrécissement. Ce type de flacon est classé par Hayes (Hayes, 1972, p. 395, fig. 87b) dans les céramiques à engobe rouge égyptiennes de formes fermées, qu'il date par l'archéologie du début du 7e siècle. Des flacons semblables ont été exhumés d'une maison romaine à Ehnasya (Ehnasya, 1905, pl. XXXIII, n° 114), occupée au début du 7e siècle, date attestée par la présence de monnaies. Le site de Ballana a fourni des exemplaires semblables dans une même datation (Ballana 394, pl. 114, type 58). Éléphantine a livré un exemplaire entier, (Éléphantine, T. 723, pl. 35, dessin 44, n° 16, p. 136) daté entre les 6e et 7e siècles. Le site de Tôd a livré trois flacons proches, mais offrant des profils plus lenticulaires, datés dans une fourchette entre 750 et 900 pour deux d'entre eux mais entre 650 et 750 pour le troisième dont le profil est beaucoup plus proche de celui présenté ici ; son col est manquant cependant (Tôd, n° 211 à 213). Le Royal Ontario Museum possède dans ses collections des flacons identiques sans provenance connue (ROM n° 124 à 127). Toutefois, au Pétrie Museum, un vase semblable a été mis au jour à Coptos (inv. UC19379 site internet du musée) ; un second flacon de même type est daté de l'époque romaine tardive, sans argumentation ; il est sans provenance (UC34741). Dans les collections du Louvre, le flacon E 30546, malheureusement lacunaire, appartient vraisemblablement au même type.